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    On peut classer les méthodes de sélection des contenus à l'arrivée en deux grandes familles : la sélection statique et la sélection dynamique.

Sélection statique

    L'utilisateur ou un fournisseur définit une liste de ressources qui vont être utilisées par un logiciel pour vérifier si la ressource est autorisée ou non. Deux directions sont possibles :

    • une liste noire de ressources interdites, toutes les autres sont autorisées,
    • une liste blanche de ressources autorisées, toutes les autres sont interdites. Cette technique est utilisée dans certains établissements scolaires, en particulier, car elle permet d'autoriser spécifiquement les ressources qui sont utilisables par les élèves. Les nouvelles ressources qui apparaissent sur le réseau restent interdites jusqu'à ce que la liste soit modifiée pour les y inclure. La liste blanche est donc une technique très restrictive et peu en accord avec l'aspect dynamique du réseau.

    Les listes sont, en général, détaillées pour indiquer les critères qui permettent d'autoriser une ressource ou de l'interdire. Le logiciel permet à l'utilisateur de retenir ou non chacun des critères en fonction de sa propre sensibilité. Dans une liste noire, l'utilisateur pourra passer outre pour certaines ressources s'il ne retient pas le ou les critères qui conduisent à l'insertion de la ressource dans la liste.

    Les premières versions de logiciels de filtrage ont utilisé cette technique, aujourd'hui, elle cohabite souvent avec la sélection dynamique. Cyber Patrol propose une liste blanche (CyberYES) utilisée également pour le site " Route 6-16 " et une liste noire de 7000 sites (CyberNOT) sélectionnés après évaluation d'un certain nombre de critères.

Sélection par mots-clés

    Une technique particulière se situe entre la sélection statique et la sélection dynamique. Elle consiste à repérer des mots clés dans les contenus pour les interdire. Elle est statique, parce que basée sur une liste de mots clés à définir, et elle est dynamique car elle tient compte des contenus créés après la mise au point de la liste de mots.

    Cette méthode bon marché présente un certain nombre d'inconvénients :

    • le logiciel de contrôle doit interpréter les mots clés dans la langue utilisée pour le contenu,
    • le problème des synonymes n'est pas résolu,
    • l'idée exprimée n'est pas prise en compte. Des mots admissibles a priori pour une personne donnée peuvent être employés pour exprimer une idée qui ne l'est pas, et inversement,
    • le contexte n'est pas pris en compte, il n'y a pas de distinction entre un texte médical et un texte pornographique,
    • il n'y a pas de distinction entre la forme affirmative et la forme négative ou entre l'approbation d'une idée et sa dénonciation,
    • cette technique ne peut s'appliquer qu'à un contenu alphanumérique et non à des représentations déjà utilisées et qui prévaudront peut-être demain, comme l'image, le son ou l'animation.

    On a raconté que cette technique aurait empêché de consulter l'ensemble des pages situées dans le Sussex !

Sélection dynamique

    Dans la sélection dynamique, l'utilisateur n'est pas le seul acteur du filtrage et il n'est pas nécessaire de définir des listes statiques.

    Chaque ressource, qui le permet techniquement, contient une étiquette évaluant son contenu sur la base de critères multiples. Cette étiquette peut être certifiée par un organisme indépendant qui propose sa propre liste de critères d'évaluation et sa propre échelle de mesure. Il peut exister plusieurs organismes dont le mode d'accréditation n'est pas défini actuellement.

    L'utilisateur dispose d'un logiciel capable de lire les étiquettes et qui lui permet de sélectionner l'organisme certificateur ainsi que ses propres préférences pour chaque critère. Lorsqu'une ressource est accédée, le logiciel compare l'étiquette et les seuils définis par l'utilisateur. Si tous les critères sont dans les limites des seuils, la ressource est autorisée, dans le cas contraire, elle est inutilisable.

    Cette technique est très dynamique puisqu'elle permet à l'utilisateur de tenir compte des contenus à mesure qu'ils sont créés sans maintenir de liste à jour. Le système repose en partie sur la confiance dans l'organisme qui certifie les étiquettes. Le système permet une dissociation de la fonction de classification et de celle de filtrage, les organismes de classification étant indépendants des éditeurs de logiciels de filtrage.

    A ce jour, la seule méthode existante pour le codage, la certification et la lecture des étiquettes est Platform for Internet Content Selection (PICS) mis au point par le Consortium World Wide Web (W3C).

    Le W3C est un organisme international dont la mission est de faire évoluer le Web de manière interopérable. Il est hébergé par le MIT aux Etats-Unis, par l'INRIA en Europe et par l'Université de Keio au Japon.

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